C’est un peu une suite logique à nos précédentes sorties à Eteize et de la Cance.

Lors de la formation du socle hercynien, résultat de la collision et fusion du Gondwana et de la Laurasia (-385MA à -300MA) des fractures apparaitront lors des phases compressives de cette orogenèse primaire. Ces failles sont toutes orientées nord-ouest sud-ouest. L’orogenèse alpine à l’Oligocène (-30MA) induira des régimes d’extension en bordure des zones soumises à la surrection (ou soulèvement tectonique). ces mêmes failles vont jouer, mais cette fois en sens inverse, libérer des espaces où les fluides hydrothermaux riches en silice, soufre et autres sels minéraux vont donner lieu à des phénomènes de cristallisation. Ces minéralisations seront donc incluses dans une gangue cristalline, principalement de quartz et quartzite mais également de barytine. Les complexes qui cristalliseront seront :

de la blende ou sphalérite (sulfure de zinc) Zns

de la chalcopyrite (ou cuivre pyriteux) CuFeS2.

de la pyrite de fer (FeS2)

de la galène (sulfure de plomb) PbS

Déjà exploitée sous l’antiquité romaine, ces mines ne connaitront une réelle activité qu’à la fin du 19eme et au début 20eme siècle.

Ce n’est qu’entre 1903 et 1906 avec 235 mineurs et une production de plus de 4000 t en 1906 qu’elle atteindra son apogée.

De ces mines sont extrait :

sur le filon “Juliette” : Galène (à 80g d’argent par tonne), Blende et Pyrite d’une part et d’autre part Galène (à 1000g par tonne), blende, pyrite, Barytine et quartz

du filon “Chaliac” qui sera le plus productif surtout grâce à l’installation (fin 1899 à 1902) de la grande laverie (cheminée de la machine à vapeur)

construite sur la rive droite de la Langau. (rivière bordant le site)

Le déclenchement de la première guerre mondiale aura raison d’elle puisque la mine ferme dès septembre 1914.

De 1930 à 1933 la Société des Mines de Malon (Gard) tentera de reprendre l’exploitation mais sans succès, et en 1934 l’état renonçant à sa concession, le site minier est vendu à des particuliers. D’ultimes recherches en 1980 scelleront définitivement l’histoire des mines de Flaviac.